L'Art est sur l'Image Cinématographique

Un Blog sur l'analyse filmique et la critique


dimanche 19 février 2012

Easy Rider

 
Film drame et aventure d'1h30 réalisé par Dennis Hopper, avec Dennis Hopper, Jack Nicholson et Peter Fonda.

Filmographie:

Easy Rider (1969),
The Last Movie (1971),
Garçonne (1980), C
hasers (1994)


Premier point de vue:
Il est très simple d'expliquer ce qu'est le Road Movie. Il s'agit d'un film qui se passe sur la route. Disons que nous tournons autour de l'histoire de voyage avec l'idée d'un personnage qui veut traverser son pays ou alors plusieurs Etats, qui fait plusieurs escales et qui fait des rencontres. Le Road Movie part d'un point A qui est la ligne de départ (l'origine) à un point B qui est la ligne d'arrivé. Une fois le trajet accompli, le film se termine assez rapidement. Parfois certains n'arrivent pas à destination, à cause des évènements qui se sont déroulés sur la route. Ce genre de film ne se veut pas ennuyeux, il ne faut pas s'attendre à voir les personnages uniquement rouler. Cependant bon nombre de spectateur adhèrent difficilement au rythme de ce genre de film. Il y a des risques de longueurs, mais en plus de cela il s'agit d'un type de film narrativement très linéaire.
 
L'un des derniers meilleurs Road Movie que j'ai pu voir et que je vous recommande fortement n'est autre que Une Histoire Vraie réalisé par David Lynch en 1998. Un film surprenant et qui ne manquera pas de toucher votre sensibilité.
 
En revanche, que vous dire d'Easy Rider ? Je reste très surpris par ce Road Movie qui est d'une "platitude" surprenante. Le film commence sur un deal de drogue. Nos deux personnages principaux joués par Fonda et Hopper, cachent l'argent du deal, à l'intérieur du réservoir de leurs bécanes et décident de traverser la moitié des Etats Unis pour atteindre la Nouvelle Orléans (et faire, on ne sait quoi). Une sorte d'intrigue acceptable s'installe au début du film, de plus on nous sert une musique rock digne d'un trajet en bécane: Born to be wild de Steppenwolf. L'adrénaline est servie, on fait le plein avec le spectateur pour le tenir une bonne heure maximum devant le film. Ensuite on vous plonge dans le monde cliché des hippies qui vivent d'amour et d'eau fraîche, fervents serviteurs de Dieu et surtout "enfants de la liberté". Ok, le film veut nous montrer cette vie de liberté, les horizons infinis, l'entraide entre ces gens libres et simples. Jusque là on peut suivre également la même route, jusqu'à ce que notre compteur  de spectateur attentif indique que nous roulons sur "la réserve". La rencontre avec Jack Nicholson est bien la dernière attraction distrayante du film, avant d'annoncer la panne d'essence. Le reste du film se détache de l'intrigue d'origine, nous nous perdons dans l'histoire, les incohérences apparaissent.
 
Le pire moment du film est sans doute le passage où les deux motards rejoignent le "bordel" de la Nouvelle Orléans. Ils finissent dans un bad trip (complètements drogués) qui casse le rythme et la compréhension du film. Une fois les esprits retrouvés, ils reprennent la route, croisent de violents bouseux, et se font exploser au sens strict du terme. Fin. Bon je veux bien prendre du recule un instant: un film qui veut prôner la liberté supposerait qu'il n'y a besoin d'aucune règle narrative. Comme qui dirait: "tu comprends pas mec, c'est ça qui est cool... c'est quand il n'y a aucun sens... ça s'appelle l'art psychédélique mec !" Oui, bon. Je ne déclarerais pas Easy Rider de bouse monumentale, mais je reste cruellement sur ma fin, et vous pouvez me montrer n'importe quel bon film, si les cinq dernières minutes sont incohérentes, vous plombez l'ensemble. D'ailleurs il n'y a pas que les acteurs qui se font plomber à la fin, nous aussi.



 


 Dommage que les motards se soient perdus, parce que nous aussi... . (A.R)

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