L'Art est sur l'Image Cinématographique

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jeudi 19 juin 2014

No Pain No Gain de Michael Bay (2013)


 
Adaptation à l’écran des trois criminels les plus impensables d’Amérique

 

Michael Bay accro au pur concentré Américain, ne s’est pas fait prier pour réaliser cette histoire tellement improbable et pourtant vraie. Aucune fantaisie de la part des scénaristes, tout était bon à prendre.

Filmographie: Bad Boys (1995), Rock (1996), Armageddon (1998), Pearl Harbor (2001), Bad Boys 2 (2003), The Island (2005), Transformers (2007), Transformers 2 (2009), Transformers 3 (2011), No Pain No Gain (2013), Transformers : l’âge d’extinction (2014), prochainement : Ghost Recon (2014)

 

Il s’appelait Lugo Daniel, un bodybuilder, et il voulait vivre son « rêve américain ». C’est en 1994 à Miami, avec l’aide de ses acolytes (bodybuilder) Jorge Delgado et Noel Doorbal, qu’il décide de kidnapper le businessman argentin Marc Schiller, afin de s’emparer de sa fortune. Ils reportent à plusieurs reprises l’enlèvement avant de trouver la meilleure opportunité. Après le vol de ses biens, ils auraient maintes fois tentés de le tuer sans y parvenir, le laissant dans un sale état. Marc Schiller reconnaît rapidement l’un d’entre eux, suite à l’une de leur discussion. Malgré les nombreuses indiscrétions de Jorge Delgado, ils utilisent à nouveau leur plan en visant Frank Griga un producteur de porno. Le corps brûlé de ce dernier et de sa femme Krisztina Furton sont identifiés grâce au numéro de série des implants mammaires qu’elle portait. Les trois ravisseurs avaient l’intention de les découper à l’aide d’une tronçonneuse. Mais n’arrivant pas à l’allumer, ils ont échangés l’objet en magasin contre une hache. C’est ensuite qu’ils ont brûlés les corps dans un tonneau. Lugo est arrêté aux Bahamas en mai 1995. Il est condamné à mort avec Noel Doorbal après 15 ans de prison. Quant à Jorge Delgado il est libéré au bout de 7 ans au lieu de 15.

No Pain No Gain est complètement décalé, au point de devoir certifier une nouvelle fois dans le film qu’il s’agit d’une histoire vraie. Bien évidemment, certains détails sont rajoutés ou adaptés essentiellement pour la fiction. Marc Schiller, la victime, n’a pas apprécié le ton humoristique employé par le réalisateur alors qu’il a vécu l’enfer. Pourtant il n’y a pas d’autre mot que « stupidité » pour décrire cette affaire. Il écrit le livre Pain and Gain – The Untold Story afin d’éclairer certains points. Il passera un an en prison pour fraude.

L’idée de Lugo lui est venue assez simplement : « j’étais fort, je voulais être comme Tony Montana (Scarface) ». Le personnage avait beau être charismatique, il a fini comme une passoire au fond de sa piscine. Prêt à payer ce prix pour le « rêve américain » ?

 

 

Rameau Antoine
 

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