« La
plus grande faiblesse vient de l’intérieur »
Sorti le 26
mars 2014 et réalisé par Nils Tavernier
Filmographie : Nils Tavernier a réalisé
plusieurs films documentaires pour la télévision. De Toutes nos Forces est son deuxième long métrage. Aurore (2005), Le Mystère des Jumeaux (doc, 2009), Que reste-t-il de nos erreurs ? (doc, 2012) et De Toutes nos Forces (2013).
Casting : Fabien Héraud, Jacques
Gamblin, Alexandra Lamy… .
À propos : Le film s’inspire de
l’histoire de l’équipe Hoyt. Dick Hoyt a participé à de nombreux marathons,
duathlons et triathlons, notamment avec son fils Rick. Nils recherchait auprès
d’établissements spécialisés l’acteur idéal pour le rôle de Julien. A l’aide de
ses vidéos, Fabien Héraud a été sélectionné.
Julien, un jeune homme de 17 ans atteint d’une paralysie
cérébrale, tente de créer des liens avec un père distant. Il lui lance le défi
de participer au prochain triathlon « Ironman » de Nice. Après
plusieurs conflits familiaux, Julien parvient à convaincre son père de pousser
leurs limites.
De Toutes nos Forces, contrairement à ce que l’on pourrait
croire, ne profite pas de l’engouement provoqué par Intouchables et donc d’une stratégie purement commerciale. Simple,
sans prétention mais aussi sans grande surprise, le réalisateur nous raconte
cette histoire un peu comme une fable. Julien est habité par une volonté de fer
et une persévérance sans égal tandis que son père, ancien champion « Ironman »,
se montre plus défaitiste. Une histoire un peu clichée qui cependant ne demeure
pas moins touchante. Le caractère du personnage principal contribue à l’humour
du film et montre le « pessimisme » comme seul vrai handicap. Le père,
aussi sportif soit-il, parait finalement plus « incapable » depuis qu’il
a perdu son travail. Il serait dur de juger le personnage aussi sévèrement, car
il est lui aussi touché par le contexte actuel. C’est la capacité du
réalisateur d’être cohérent avec son temps. Il permet à Julien et à sa famille
de retrouver ce second souffle qui les rapproche dans des moments difficiles.
La scène où Julien s’entraîne dans sa baignoire nous renvoie
au film dans lequel quatre Jamaïquains voulaient devenir les nouveaux champions
de Bobsleigh. Comme l’on dit si bien, le but n’est pas de gagner mais de
participer. Nils Tavernier filme les séquences à la façon d’un docu-fiction. Il
représente à la fois le déroulement d’un évènement, son environnement et un
fait de société. Il n’en tient qu’au
spectateur de découvrir le résultat.
Rameau Antoine
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