L'Art est sur l'Image Cinématographique

Un Blog sur l'analyse filmique et la critique


vendredi 9 mars 2012

Quel est ce titre à rallonge ?



Film drame de 2h08 réalisé par Stephen Daldry adapté du roman de Jonathan Safran Foer, avec Tom Hanks, Thomas Horn et Sandra Bullock. Sorti le 29 février 2012.


Filmographie:
 
Billy Elliot (2000),
The Hours (2002),
The Reader (2008)
Extremely Loud and Incredibly Close (2011).

 

 

Vous ne pouvez imaginer à quel point j'ai eu du mal avec la prononciation de ce titre et surtout le bon ordre des mots. Voilà presque un mois que je n'ai eu le temps de poster de nouveaux articles, mais fort heureusement et incroyablement chanceux, j'ai tout de même pu me faufiler quelques fois dans les salles de cinéma.
Je ne vais pas le cacher, ce film a retenu mon attention par son titre à rallonge et ce drôle de garçon qui cache sa bouche alors que pendant tout le film il se bouche les oreilles... curieux. En apprenant qu'il s'agissait d'une adaptation d'un roman, nos librairies n'ont pas manquées de mettre le livre en avant. j'ai lu le résumé, j'ai trouvé cela une nouvelle fois curieux, j'ai décidé d'aller le voir.
Je redoute toujours un peu tous les sujets qui tournent autour des attentats du 11 septembre mais à ma grande surprise, cet évènement si l'on peut dire ainsi, n'est pas tant l'intérêt du film.



Oskar Schell (Thomas Horn) est le jeune héros de l'histoire qui a perdu son père lors du 11 septembre. Oskar est ce qu'on appellerait un génie un peu marginalisé par ce côté surdoué et sa manière singulière de voir le monde. Il entretenait des rapports très proches avec son père, partageait des moments significatifs de sa vie avec lui, à essayer de découvrir comment affronter les obstacles de la vie et surtout développer un sens aiguë de l'enquête et la recherche. Son père lui a appris à se servir de son don et ne pas le voir comme un handicap. Effectivement, Oskar par moment a un comportement assez renfermé, craintif de tous les dangers possibles du monde extérieur. Tom Hanks étant peu présent dans le film, devient par le malheureux hasard victime de la chute du World Trade Center. Nous passons à un an plus tard, avec un Oskar complètement déboussolé (déboussolé jeu de mot avec cette épreuve d'orientation avec la boussole) qui n'arrive pas à faire le deuil de la mort de son père et cherche désespérément de comprendre pourquoi de telles choses doivent arriver. Bien sur il n'y a pas de réponse à cela, mais en fouillant dans les affaires rangés de son père, Oskar casse accidentellement un vase contenant une petite enveloppe fermé avec marqué dessus "Black" et une clé à l'intérieur. Faisant face à ce mystère et aux deux seuls indices: la clé et le mot Black, Oskar semble voir apparaître un nouveau mystère à résoudre laissé par son père. Cette quête de la question: quelle serrure peut bien ouvrir cette clé ? Oskar espère sans doute se rapprocher de son père et le voir à nouveau. Avec son génie et ces deux pauvres indices, Oskar remonte brillement les traces en mettant en place plusieurs systèmes hors de porté d'un enfant "normal".

Sans contredire le déroulement captivant des recherches d'Oskar, mon attention et ma sensibilité de spectateur est tourné vers un autre détail que le dénouement saura réutiliser pour me toucher profondément. Nous pensons pendant tout le film que le personnage de la mère (Sandra Bullock) est totallement absente, n'arrive pas à aider son fils à surmonter cette épreuve. Nous avons de la peine pour la mère qui a également du mal à vivre avec ce drame, et à canaliser les crises d'Oskar. Oskar va même faire des reproches à sa mère, au point de lui dire qu'il aurait préférer échanger la vie de sa mère avec celle de son père. Le spectateur se sent poignardé par ces mots extremement durs et pourtant... chose que je ne dévoilerais pas, la mère sera à son tour, facteur d'un bouleversement dans le coeur du garçon, la plaçant à égalité avec ce que fut le père.


Un autre personnage très curieux, est ce vieillard de la photo ci dessus qui interviendra dans la vie d'Oskar au moment de son enquête et l'aidera. L'enfant voit à travers cet homme, des attitudes similaires avec son père et en fera un lien avec un parent disparu jadis. Cet homme qui ne parle jamais et ne répond que par mots, oblige dans la narration à poser des questions et des réponses simples permettant d'aiguiller Oskar sur le chemin. L'idée que perd régulièrement de vue Oskar, est de prendre le temps de voir ce qu'il a juste à côté de lui. Tel est le rôle de cet homme.
Ce film est une sorte de parcours philosophique et de la rédemption. Le titre du film prend de multi significations: proche du père, de la vérité, voir les choses que l'on a près de soi, un garçon très fort, le côté bruits forts... . Dans tous les cas si vous êtes à la recherche d'un film émouvant, je vous arrête dans votre enquête, ce film est le bon. Bon d'accord c'est un peu arbitraire, mais c'est pour vous certifier de la qualité de ce dernier.
 
 



Nominé. Pas loin d'avoir remporté un prix, de bonnes années s'annoncent pour Thomas Horn. (A.R)

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