L'Art est sur l'Image Cinématographique

Un Blog sur l'analyse filmique et la critique


mardi 12 août 2014

Adieu Professeur Keating !


L'acteur Américain Robin Williams est décédé le 11 août 2014 à l'âge de 63 ans.
 
Il remporte l'Oscar du Meilleur Second Rôle dans Will Hunting, des Golden Globes pour Good Morning Vietnam, Le Roi Pêcheur, Madame Doubtfire, nominé pour Le Cercle des Poètes Disparus...
 
 



 
 
Filmographie
 
 
 
1980 : Popeye de Robert Altman
1982 : Le Monde selon Garp de George Roy Hill
1983 : The Survivors de Michael Ritchie
1984 : Moscou à New York de Paul Mazursky
1986 : La Dernière Passe de Roger Spottiswoode
1986 : Club Paradis de Harold Ramis
1986 : Seize the Day de Fielder Cook
1987 : Good Morning, Vietnam de Barry Levinson
1988 : Portrait of a White Marriage de Harry Shearer
1988 : Les Aventures du baron de Münchhausen de Terry Gilliam
1989 : Le Cercle des poètes disparus de Peter Weir
1990 : Cadillac Man de Roger Donaldson
1990 : L'Éveil de Penny Marshall
1991 : Dead Again de Kenneth Branagh
1991 : Le Roi Pêcheur de Terry Gilliam
1991 : Hook ou la Revanche du capitaine Crochet de Steven Spielberg
1992 : Shakes the Clown de Bob Goldthwait
1992 : Toys de Barry Levinson
1992 : Les Aventures de Zak et Crysta dans la forêt tropicale de FernGully de Bill Kroyer
1992 : Visionarium de Jeff Blyth
1992 : Aladdin de Ron Clements et John Musker
1993 : Les Mille et une vies d'Hector de Bill Forsyth
1993 : Madame Doubtfire de Chris Columbus
1995 : Jumanji, de Joe Johnston
1995 : Neuf mois aussi de Chris Columbus
1996 : Birdcage de Mike Nichols
1996 : Jack de Francis Ford Coppola
1996 : L'Agent secret de Christopher Hampton
1996 : Hamlet de Kenneth Branagh
1996 : Aladdin et le Roi des voleurs de Tad Stones
1997 : La Fête des pères de Ivan Reitman
1997 : Harry dans tous ses états de Woody Allen
1997 : Will Hunting de Gus Van Sant
1998 : Flubber de Les Mayfield
1998 : Au-delà de nos rêves de Vincent Ward
1998 : Docteur Patch de Tom Shadyac
1999 : Jakob le menteur de Peter Kassovitz
1999 : L'Homme bicentenaire de Chris Columbus
2001 : A.I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg
2002 : Photo Obsession de Mark Romanek
2002 : Crève, Smoochy, crève ! de Danny DeVito
2002 : Insomnia, de Christopher Nolan
2004 : Final Cut de Omar Naim
2004 : Le Prince de Greenwich Village de David Duchovny
2004 : Noël de Chazz Palminteri
2005 : The Big White de Mark Mylod
2005 : Robots, de Chris Wedge et Carlos Saldanha
2006 : Happy Feet de George Miller
2006 : Camping-car de Barry Sonnenfeld
2006 : The Night Listener de Patrick Stettner
2006 : La Nuit au musée de Shawn Levy
2006 : Man of the year de Barry Levinson
2007 : Permis de mariage de Ken Kwapis
2008 : August Rush de Kristen Sheridan
2008 : Le Psy d'Hollywood de Jonas Pate
2009 : La Nuit au musée 2 de Shawn Levy
2009 : Les deux font la père de Walt Becker
2009 : World's Greatest Dad de Bob Goldthwait
2011 : Happy Feet 2 de George Miller
2013 : Un grand mariage de Justin Zackham
2013 : Le Majordome de Lee Daniels
2014 : The Face of Love de Arie Posin
2014 : The Angriest Man In Brooklyn de Phil Alden Robinson
2014 : La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons de Shawn Levy
2014 : Merry Friggin' Christmas de Tristram Shapeero
 
 

vendredi 8 août 2014

Critique et Analyse de Mister Babadook de Jennifer Kent – Presque une anagramme ?

 

Mister Babadook (-12 ans) : 1h32, film d’horreur australien réalisé par Jennifer Kent, sorti le 30 juillet en salles.

Casting : Essie Davis (Amélia), Noah Wiseman (Samuel), Daniel Henshall (Robbie), Hayley McElhinney (Claire)

Le film remporte le prix du jury, le prix du jury jeune, le prix du public et le prix de la critique lors du Festival International du film fantastique de Gérardmer 2014. Il appartient à la sélection « New Frontier »  lors du Festival du film de Sundance 2014. Mister Babadook reçoit de nombreuses critiques positives. Il s’agirait du premier film de Jennifer Kent, tourné avec peu de moyens.

Résumé : Amélia veuve depuis 7 ans, élève seule son fils Samuel qui semble présenter des troubles du comportement. Ancienne écrivain de contes pour enfants, elle découvre un soir pour la première fois, un livre intitulé Mister Babadook. Des évènements obscurs se produisent après la lecture de l’histoire. Comment ce livre est arrivé là ? Pourquoi le Mister Babadook fait son apparition ?



Avis : Mister Babadook est comparé à de récents films comme Insidious ou The Conjuring de James Wan et d’anciens comme Rosemary’s Baby de Roman Polansky. Ces œuvres réinventent à leur manière le style de « la maison du diable » ou les personnages sont prisonniers des fantômes, des sorcelleries et diverses possessions. La maison entièrement coupable des tourments qu’elle fait subir aux personnages est animée par une âme défunte et tourmentée. La plupart du temps, parents et enfants sont confrontés ensemble à survivre aux pressions et aux sévices qui conduisent le spectateur vers la révélation d’un secret ou d’un souvenir enfoui. L’enfant se retrouve souvent au cœur du problème, incarnant l’innocence et renvoyant même au mensonge de ses propres parents. Mister Babadook triomphe car il exploite intelligemment tous les codes de son genre.


Ceux qui l’ont vu : Dans le film nous apprenons qu’Amélia a perdu son mari dans un accident de voiture, le soir où elle allait accoucher de Samuel. On apprend aussi qu’elle écrivait des contes pour enfant. Un beau jour sans raison, ils découvrent le livre de Mister Babadook. On se rend compte que tous les incidents sont plus ou moins liés au père. Le Babadook se sert de lui pour attirer Amélia dans son piège. On peut supposer que le Babadook n’est autre que l’âme maléfique du père. Babadook serait presque une anagramme (en changeant la place des lettres nous obtenons un autre mot ou un autre nom) pour dire Dadabook ou bien Daddybook (le livre de papa). Le livre est probablement une œuvre post-mortem écrit par Amélia afin de faire le deuil de son mari. Elle l’aurait oubliée par la suite. Construit comme un Requiem, Amélia et Samuel prononcent les mots « Ba ba-ba dook dook DOOK » sorte d’incantation. Le monstre est repoussé jusque dans la cave ou gisent un peu partout les souvenirs appartenant au père. Un manteau, des gants et un chapeau, font écho au costume du Babadook.

Si on devait aller plus loin (ce qui risquerait d’être tordu) cette expérience vécue par les deux personnages ressemble au rite du « complexe œdipien » avec le meurtre symbolique du père que doit encore effectuer Samuel.





Rameau Antoine